Démolition Citroën Saint Ouen

En 1923, Citroën adopte la carrosserie tout acier sur la B12, doit s’agrandir et rachète à la SOMUA l’ancienne usine Farcot de Saint Ouen (93). Citroën en construit une seconde plus près de Paris, rue Émile Zola, dans le quartier des Épinettes. Cette usine est d’abord destinée à la fabrication et le traitement des ressorts.
En 1924, l’usine de Saint-Ouen entre en activité pour la première carrosserie «tout acier B12 ». Spécialisée dans l’emboutissage à froid de petites pièces en grande série, l’usine est équipée de 250 presses dont certaines d’une puissance de 1400 tonnes. Toute la tôlerie découpée ou emboutie sortait de Saint-Ouen.
L’usine est remise à neuf en 1963, avec de nouvelles presses qui marquent le début de l’emboutissage en outils à suivre. Son activité se maintient jusqu’au 9 mars 2021 malgré les contraintes urbaines et l’antipollution.

Entrée en activité en 1924, l'usine de St-Ouen est la première usine d'emboutissage de Citroën, spécialisée dans la production de petites pièces en grande série. Les bobines de tôle, qui peuvent peser jusqu'a 15 t, y sont livrées de l'extérieur et subissent un contrôle de qualité avant d'être chargées sur les presses. De la simple rondelle découpée sur presse de 60 t à une cadence de 450 coups/mn, à la fourchette d'embrayage emboutie sur une presse de 225 t équipée d`un outil progressif de 13 postes, l'usine de St-Ouen produit par campagnes de 5 à 40 jours de fabrication, 3 800 pièces différentes dont les 2/3 sortent terminées d'une seule presse (technique de l'outil progressif). L'usine de St-Ouen est équipée de machines modernes aux outils complexes : le secteur «outillage» de l'usine en conçoit et réalise plus de 50 % (140 ouvriers professionnels spécialisés).
Le niveau de qualification de la main-d'œuvre ouvrière de l'usine de St-Ouen où, sur 937 ouvriers, 520 sont des professionnels, est le témoin du haut degré de technicité de l'activité de l'usine. Ceci s'explique par deux facteurs d’évolution :
•    L’apparition, au début des années 60, de la technique de l`outil progressif où les presses équipées d'outils complexes découpent et mettent en forme la tôle à une moyenne de 6 coups par pièce et suppriment les opérations de reprise : la fabrication sur presses à outil progressif à haute productivité de pièces de plus en plus complexes représente 80 % de la production de l'usine.
•    La mise en place en 1979 d'un centre de conception assistée par ordinateur pour l'étude de la forme des pièces d'emboutissage, puis d'un centre de conception et fabrication assistées par ordinateur établissant les programmes d’usinage pour les poinçons et matrices qui, actuellement, sont faits mécaniquement.
A l'usine de St-Ouen, de gros investissements sont consentis pour réduire la pénibilité des tâches : les presses à outil progressif sont équipées de chargeurs de bobines de tôle, de chargeurs d'outils et de convoyeurs de pièces, les presses de reprise de chargeurs d'outils, d'extracteurs de pièces et de convoyeurs inter-presses. L'année 1979 a vu le capotage de toutes les presses contre le bruit, ce qui a représenté un budget de près de 6 300 KF.

Texte Relations Publiques 1982

Lancée en 1924 la production s’arrête au début des années 80. Les bâtiments sont alors transformés pour devenir le Centre de Formation Citroën.

Nouveau changement en 2004, les Epinettes - 6 rue Fructidor, Immeuble les Epinettes 75017 PARIS  - deviennent le siège social Citroën jusqu’à mi 2017, où l'état-major de PSA (directoire, conseil de surveillance, comité exécutif...) s'établissait dans un quartier d'affaires - 7 rue Henri Sainte-Claire Deville, 92500 Rueil-Malmaison. Les autres services rejoignirent le 2 Bd de l'Europe, Poissy (78).

Démoli, l’immeuble « Citroën Les Epinettes »  a laissé sa place à un ensemble de bureaux « So Pop » en 2021.